La mort d’Hakim Ajimi

Publié le par Alternatifs06 pays de Grasse

                     La mort d’Hakim Ajimi :

un combat sans relâche pour que les éléments à charge soient enfin pris en compte

 

Hakim Ajimi est mort, à Grasse, le 9 mai 2008, lors d’une arrestation très violente effectuée par la BAC.

Le Comité de soutien « Justice pour Hakim », aux côtés de la famille, a organisé depuis deux ans des rassemblements et manifestations, un forum, des pétitions, un tirage de 5000 cartes postales ; il a interpellé des responsables politiques.

Le 1er décembre 2009, suite à un recours du Procureur de la République devant la Cour d’Appel d’Aix-en-Provence, les juges d’instruction du tribunal de Grasse ont enfin ordonné la mise en examen des deux agents de la BAC pour homicide involontaire et non assistance à personne en péril (alors qu’ils n'étaient initialement appelés à comparaître qu’en tant que témoins assistés).

 

La commission nationale de déontologie de la sécurité (CNDS) interpellée par deux sénatrices ( PC et Verts), vient de rendre un rapport accablant. Pour elle, « le fait de maintenir une clé d’étranglement et de rester à califourchon sur le dos (du jeune homme)…constitue un usage de la force devenu sans justification ».

Elle recommande que les deux policiers fassent l’objet de poursuites disciplinaires ; même recommandation pour un policier municipal et quatre fonctionnaires de police secours « qui n’ont pas pris les mesures nécessaires pour se rendre compte de l’état de détresse de l’interpellé » (lors de son transport au commissariat).

Coup de théâtre, vendredi 7 mai : l’annonce de l’ordonnance de non-lieu partiel rendue par les deux juges d’instruction ; cette ordonnance ne concernant que les deux policiers de la BAC. Cette décision, la veille de la marche en mémoire d’Hakim, qui va à l’encontre des réquisitions du parquet, met en relief la difficulté et la nécessité de ce combat pour que justice soit rendue. Le procureur a fait appel le jour- même de cette décision.

 

Le ministre de l’intérieur, Brice Hortefeux, le sénateur- maire de Grasse, Jean-Pierre Leleux, qui ont reçu copie du rapport de la CNDS, ont été interpellés par le comité. Le sénateur- maire, qui n’a jamais encore réagi officiellement, recevra une délégation de notre comité le 17 mai 2010.

Samedi 8 mai, la marche a rassemblé près de cinq cents personnes, dans le calme, la dignité  et la détermination. Cela montre l’impact de cette mobilisation.

Le comité continue à suivre l’évolution du dossier, pour maintenir le soutien à la famille et proposer des initiatives communes.

Un projet de forum, autour des questions des violences policières, est en préparation pour la rentrée, pour permettre un large débat sur ces questions, car nous savons bien que la mort d’Hakim n’est pas un cas isolé, mais l’une des conséquences de l’orientation des missions de la police.

 

Grasse, le 9 mai 2010-

Marcelle Monzeglio-

Porte- parole des Alternatifs 06

conseillère municipale à Grasse

Publié dans solidarité

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